Le premier agroglyphe apparu en 2011 au Royaume Uni n'a pas été formé dans le conté du Wiltshire, mais au Pays de Galles (village d'Innage, près de Chepstow) le 22 avril, dans un champ de colza (photo 1). Il se trouve que l'année précédente, en 2010, un autre agroglyphe avait déjà été formé non loin de là (à Woolaston) dans un autre champ de colza. Ces deux formations étaient éloignées des lieux habituels, mais proches d'une même centrale nucléaire (photo 2). Pensez-vous que cette proximité de la centrale les deux fois soit le fait du hasard...? Les esprits de la nature cherchent bien sûr à attirer notre attention sur les dangers de l'industrie nucléaire.
Contrairement à l'année 2010, où une dizaine de formations avaient été réalisées au pied de diverses enceintes défensives en terre (dénommées castles ou hillforts) autour de la zone d'Avebury, il n'y a eu en 2011 aucun agroglyphe réalisé près de ces ouvrages anciens, à l'exception de Barbury Castle (deux formations), qui est un lieu privilégié depuis de nombreuses années.
Il n'y a pas eu non plus d'agroglyphe formé dans un champ de fèves comme en 2010, et même aucun dans le maïs, alors que c'était toujours le cas en fin de saison depuis quelques années. On peut supposer que la raison en est que ces cultures se prêtent difficilement à la possibilité de courber les tiges sans les casser.
Les formations des années passées avaient laissé en effet un pourcentage relativement important (de 10 à 20 %) de tiges cassées dans le champ de fèves comme dans les champs de maïs, ce qui, pour bon nombre d'observateurs, laisse alors planer le doute sur l'origine non humaine du travail. Car les hommes sont plus enclins à porter leur attention sur les tiges cassées et par conséquent sur le fait que les cultures sont endommagées, que de s'étonner sur les tiges qui ont été proprement courbées malgré leur grande rigidité naturelle, ce que les hommes sont bien incapables de faire. On remarque donc que, après plusieurs années d'essais, les auteurs des dessins ont préféré cette année s'abstenir d'intervenir dans ce type de culture.
Dans les champs de colza aussi, les tiges sont très rigides et fragiles (tout le monde peut en faire l'expérience au printemps dans n'importe quelle plantation de colza), et l'on observe parfois quelques tiges qui sont cassées, en faible proportion toutefois. Le nombre de formation dans le colza a été plus faible en cette saison 2011, trois seulement au lieu du double l'année précédente (photos 3 et 4).
La région de Stonehenge a attiré trois formations dans des champs d'orge et de blé. La première (20 juin 2011, (photo 5)) se distingue par une coïncidence surprenante. On sait que les figures géométriques représentées par les agroglyphes ont très souvent un sens symbolique. Or le symbole qui a été représenté là reproduit presque à l'identique le logo d'un groupe musical rock, non seulement par le motif mais aussi par les proportions du dessin (photo 6). Ce groupe, qui s'est fait appeler « Crass », a popularisé le mouvement punk en Angleterre à partir de 1977 et a encouragé l'anarchisme comme idéologie politique. Il a fait parler de lui encore en 2010. Il prônait aussi des valeurs comme le respect des animaux, le respect de l'environnement, le refus du racisme et de la guerre, etc.
On remarque que ces valeurs sont très proches du respect de la nature de façon générale, c'est-à-dire très proches des préoccupations premières des esprits de la nature. Ceci pourrait expliquer que ceux-ci aient reproduit le logo de ce groupe musical qui a été très connu en Angleterre, car c'est une autre façon de frapper l'imagination des observateurs anglais, en rappelant les valeurs défendues par ce groupe musical, et d'attirer notre attention sur la nécessité du respect de la nature.
Bien sûr la première idée qui vient à l'esprit est de se demander si cet agroglyphe n'est pas une supercherie humaine. Mais même si je n'ai pas pu l'observer directement de mes yeux (le champ était fermé et interdit d'accès quand je m'y suis présenté), il semble que les nombreuses observations et photographies prises sur place (voir le site www.cropcircleconnector.com) montrent qu'il est bien authentique.
Une belle formation circulaire à symétrie d'ordre trois est apparue tout près du site mégalithique de Stonehenge (photo 7), dans le même champ qu'en 2010 (c'était alors dans une culture de colza), c'est-à-dire dans le même champ où, en 1996, une fractale avait été réalisée en plein jour (à l'insu de tous les visiteurs présents à proximité).
Deux formations ont été réalisées en deux étapes, à quelques jours d'intervalle. La première (photos 8 et 9) sous le « cheval blanc » de Milk Hill (6 et 11 juillet 2011).
La deuxième (photos 10, 11 et 12) près de l'auberge « Barge Inn » près du canal. Celle-ci représentait des espèces « d'insectes », avec une symétrie d'ordre cinq. A noter que trois formations ont été réalisées très proches l'une de l'autre autour de « Barge Inn ».
Plusieurs formations se sont distinguées par leurs motifs complexes :
Un genre nouveau d'agroglyphe est apparu en Italie, près de la ville de Turin. Jusqu'à présent, l'ensemble des formations créés dans le monde pouvaient être classées en deux catégories bien distinctes :
La formation apparue dans la commune de Poirino près de Turin le 20 juin 2011 (photo 15) fait apparaître une belle étoile à sept branches, contenue dans une autre étoile plus grande, elle-même à sept branches et bordée par une série de tous petits cercles identiques, le tout parfaitement dessiné. Cette géométrie parfaite semble rattacher la figure à la première catégorie.
Mais sept segments radiaux complètent ce dessin entre les branches de l'étoile extérieure, qui sont eux-mêmes composés de huit petits cercles dont certains sont clairs (les blés ont été couchés) et les autres foncés (blés intacts), la composition des segments étant chaque fois différente. Ceci a fait inévitablement penser au code ASCII en informatique, qui utilise huit caractères en base binaire (0 ou 1) pour représenter les lettres de l'alphabet (en minuscules et en majuscules), les chiffres et divers signes (photo 16). Ce code a déjà été utilisé dans l'agroglyphe de Crabwood en 2002.
Ici les cercles foncés sont équivalents au chiffre 0 et les cercles clairs au chiffre 1. Effectivement, par la lecture de ces sept segments à partir du code ASCII, on découvre une inscription formée par les deux mots : « Enki Ea » séparés par un espace (ce qui donne bien sept caractères).
Enki est une des trois divinités les plus importantes de la civilisation mésopotamienne (les deux autres étant Anu et Enlil). Elle apparaît déjà dans les textes sumériens les plus anciens. La tradition assyro-babylonienne lui a donné le nom de Ea. Enki-Ea apparaît dans les mythes, où il joue souvent un rôle important, comme le créateur de l'homme, qu'il protégea contre les colères d'Enlil. Il est aussi le dieu des eaux, des sources et des fleuves. Les traditions rapportent que, cet élément jouant un grand rôle dans les incantations, Enki Ea est devenu le maître de la magie.
Le code ASCII, qui a été élaboré par l'homme, a donc été choisi par les auteurs du dessin pour que l'inscription puisse être comprise par l'homme. Indépendamment de la signification de ces termes, nous avons là des indications intelligibles. Par cette caractéristique, cette formation de Poirino se rapporterait à la deuxième catégorie d'agroglyphes.
Compte tenu de cette description du dieu Enki Ea maître magicien, et du fait qu'une étoile à sept branches est particulièrement difficile à dessiner parfaitement, une hypothèse vient à l'esprit : on sait que les hommes d'aujourd'hui ne comprennent pas l'origine des agroglyphes et ne savent ni par qui ni comment il a été formé (d'où l'hypothèse extraterrestre habituelle, qui n'a jamais été confirmée). L'auteur de cet agroglyphe s'est alors présenté comme un magicien en dessinant parfaitement cette figure symétrique d'ordre sept, et le message semblerait apparaître ainsi comme une moquerie envers les hommes.
Une autre hypothèse se rapporterait au fait que depuis quelques années a été développée une théorie de la cosmogenèse issue de traductions d'anciens textes sumériens, dans laquelle les hommes auraient été créés par des dieux, auxquels appartiendrait Enki Ea. Le fait que ce « dieu Enki Ea » soit explicitement cité pourrait être lié à ces idées.
Dans tous les cas, l'absence d'autre précision dans l'inscription qui puisse nous permettre d'identifier son auteur (comme c'est le cas dans le message de Chilbolton 2001 par exemple), est de nature à créer de la confusion dans les esprits des hommes.
En fait, un autre agroglyphe du même type était apparu dans le même village de Poirino l'année précédente en 2010 (photo 17). Il consistait lui aussi en un grand et beau dessin géométrique (une petite étoile à 12 branches insérée dans une grande étoile à 6 branches), parfaitement dessiné dans deux cultures différentes. De plus, six cercles apparaissent à l'intérieur des six branches de la grande étoile, chacun contenant un nombre variable de « points », lesquels sont placés de part et d'autre d'une grande ligne circulaire.
Or des chercheurs ont eu l'idée de compter ces points en distinguant ceux situés à l'intérieur du cercle de ceux qui sont à l'extérieur. Cela donne ainsi six nombres (photo 18), et si l'on se réfère là aussi au code ASCII, ces nombres (exprimés dans la base décimale qui est la nôtre) correspondent à des lettres, des chiffres ou des signes utilisés en informatique. Et c'est ainsi qu'a été découverte l'inscription : « E = M C² », qui nécessite effectivement 6 caractères, l'un correspondant à l'opération « exposant ».
Cette équation est connue sous le nom d'équation d'Einstein, qui exprime l'équivalence entre masse et énergie (E représente l'énergie, M la masse, C est la vitesse de la lumière dans le vide). L'homme d'aujourd'hui a une vision du monde qui est complètement matérialiste, limitée à ses perceptions visuelles. Pour lui, tout ce qui existe et tout ce qui est vivant, revêt une forme matérielle : solide, liquide ou gazeuse. Le monde est partagé en plusieurs règnes : le règne minéral, le règne végétal, le règne animal et le règne humain. Et toute la matière dont sont constitués les corps appartenant à ces règnes est dispersée dans le vide de l'univers (vide intermoléculaire, vide interplanétaire, vide interstellaire).
Or nous avons vu que le phénomène des agroglyphes se caractérise par le fait que ceux-ci ont été créés par des êtres intelligents invisibles, donc des êtres vivants immatériels. L'existence même des agroglyphes, et ce glyphe de Poirino 2010 en particulier avec son équation d'Einstein, nous rappellent que la vie peut prendre des formes immatérielles. Les esprits (les êtres élémentaires par exemple) sont des êtres vivants non incarnés dans la matière, donc invisibles à nos yeux. Ils se manifestent dans la matière pour nous rappeler cette réalité oubliée des hommes. Et comme la plupart des hommes restent dans l'incrédulité, les auteurs de Poirino ont voulu insister en explicitant leur message.
De façon générale, les agroglyphes deviennent progressivement de plus en plus élaborés au cours des ans dans la plupart des pays, mais cette évolution est plus avancée en Angleterre que dans tous les autres pays. Même si certains motifs restent très simples même en Angleterre, c'est là qu'apparaissent les motifs géométriques les plus spectaculaires ; par contre ils sont toujours moins élaborés dans les autres pays.
En effet, parmi les douze formations signalées en Italie en 2011, onze sont relativement simples. Mais l'agroglyphe de Poirino 2011 se distingue par le fait que son niveau de complexité est très élevé, comparable aux plus complexes d'Angleterre. Il en est de même pour celui de 2010.
Pour ces deux raisons : un motif géométrique étonnamment élaboré, et surtout le fait qu'il contienne un message codé (en ASCII), nous sommes conduits à classer ces deux agroglyphes italiens dans une troisième et nouvelle catégorie.
Quels en seraient les auteurs ? Ni les motifs géométriques ni le contenu des messages codés ne donnent d'indication pour répondre à cette question. On peut remarquer seulement que la présence de ces messages codés semble indiquer que ce ne sont pas des êtres élémentaires mais des entités spirituelles plus avancées sur l'échelle de l'évolution.
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